Delphine BLANC-CHAUVET

Le Blog

La psychanalyse est une méthode qui met l’accent sur l’inconscient afin de traiter les troubles psychiques.

C’est le neurologue autrichien Sigmund Freud (1856- 1939) qui est à l’origine de la théorie psychanalytique ainsi que de la pratique qui en découle.

Les premiers travaux ont eu lieu à l’hôpital de la Pitié Salpetrière à Paris en 1890. Freud avec Josef Breuer, médecin autrichien, ont mis sous hypnose des patients névrotiques.

Le travail sous hypnose des patients a permis une très nette amélioration de leur état.

Freud s’est alors rendu compte que les patients utilisaient la libre association des mots en dehors des séances d’hypnose et comprit que c’était cette libre association dans la parole qui pouvait servir de base à la psychanalyse.

Il l’appelle à l’époque la psycho-analyse s’appuyant sur la Catharsis (mot grec utilisé par Aristote pour désigner le processus de purgation).

Freud l’utilise avec Breuer afin de permettre au patient d’éliminer les affects pathogènes puis à abréagir en revivant les événements auxquels ils sont liés.

Lorsque certains avaient du mal à exprimer leurs idées par la parole alors qu’il les y incitait, il en a déduit que le conscient ne voulait pas faire ressurgir certaines idées douloureuses.

Il en conclut que la source de ces idées réprimées était certainement liée aux pulsions du patient, d’où la notion d’énergie sexuelle qui en découle : La libido.

Les symptômes comme l’anxiété découlant de ces refoulements ont permis à Freud de déterminer les mécanismes de défense psychologique.

Ses travaux ont donc mis en évidence : les lapsus, les actes manqués…

Freud et ses disciples ont étendu le principe d’anxiété au sentiment de peur de culpabilité et de honte. Principe de pulsion et de refoulement de celles-ci dans la vie quotidienne de l’individu.

Il a donc parlé de l’appareil psychique tel qu’on le trouvera à travers la métapsychologie notamment à travers le chapitre consacré à l’interprétation des rêves en 1896.

Nous assistons à la détermination des instances freudiennes : le ça, le surmoi et le moi.

Qui correspondent dans l’ordre à l’inconscient, au  subconscient et au conscient.

Tous ses travaux vont être basés sur ces mécanismes.

L’inconscient peut être présenté comme un grand réservoir dans lequel l’individu va mettre ce qui n’est pas compatible avec ce que la norme sociale lui impose (éducation, moeurs).

Le surmoi va faire office de censeur (énorme filtre qui va permettre de contrôler ce qui est compatible ou non avec le social de l’individu). C’est là que se fait le refoulement des pulsions mais aussi des traumas et de toute idée ou comportement ne correspondant pas aux normes du moi tel que l’ego de l’individu se pressent par rapport à l’idéal qu’il se fait de lui-même.

Le moi conscient s’affaiblit d’où l’anxiété et la mise en place de mécanismes de défense névrotiques.

On parle alors de symptômes névrotiques. Ces symptômes peuvent devenir envahissants et pathologiques lorsqu’ils empêchent la personne de vivre normalement en société.

C’est sur cela que s’appuie la cure psychanalytique : l’analyse du transfert du patient ainsi que sa résistance à l’analyse.

Cette cure a pour but d’épurer l’appareil psychique du patient afin de lui permettre d’être plus libre en renforçant son moi psychique.

La psychanalyse travaille encore aujourd’hui sur ces bases de ses instances. Chaque individu, en fonction de son expérience, de ses capacités cognitives et du contexte social dans lequel il évolue ,apporte au travail de l’analyse une particularité qui l’inscrit essentiellement dans « son propre travail » d’analyse.

La psychanalyse vieille de 130 ans a évolué avec la société. Elle a aussi été instruite par différents courants et divers auteurs. Science humaine par excellence Freud la nommait comme « science naturelle » épistémologique induite par le psychisme de l’individu grâce à sa fonction adaptative.

Dans mon travail, s’appuyant sur la névrose mais aussi sur les mécanismes de forclusion j’ai cheminé depuis 15 ans jusqu’à maintenant au travers des théories psychanalytiques tenant compte des différentes structures des individus.

Je me suis beaucoup appuyée sur les théories concernant le développement des structures « limites » fonctionnant dans le sillage d’un idéal du moi narcissique.

Mais aussi sur les « ratés » des mécanismes de refoulement des pulsions…

C’est de cette manière que je me suis tournée vers la psychologie de l’adolescent à travers sa construction se basant sur des mécanismes pulsionnels s’apparentant par moment dans les symptômes aux états limites.

Ma pratique s’est largement inspirée de Sigmund Freud mais aussi de : Lacan, René Roussillon, Didier Anzieu, Jean Bergeret, Heinz Kohut, Johan Jug, André Green, Otto kenberg, Otto Fénichel, Roland Brunner, Sami Ali, Maurice Corcos mais aussi notamment dans ma pratique psychanalyse de l’enfant je me suis inspirée de Donald Winnicott mais aussi de : Mélanie Klein, Alice Miller, Maria Montessori par rapport à ses méthodes éducatives, Françoise Dolto…

Cette liste est non exhaustive.

L’évolution de la psychanalyse est extrêmement riche et montre une grande adaptation aux changements de la sphère socio culturelle actuelle.

La psychanalyse est un outil qui a fait ses preuves même si elle a été largement sujet à des controverses.

Malgré cela, la psychanalyse continue à être un repère thérapeutique intéressant qui réunit toujours autant d’adeptes praticiens, enseignants mais aussi patients.

Celle-ci est pratiquée aujourd’hui par un bon nombre de psychanalystes mais aussi psychothérapeutes, psychiatres, psychologues.

Il faut tout simplement ne pas vouloir faire coller la théorie au profil du patient mais au contraire faire en sorte que la psychanalyse s’adapte à celui-ci.

C’est pour cette raison que ma pratique psychanalytique s’enrichit actuellement grâce à des « techniques cognito-comportementales » notamment dans certaines prises en charge de patients présentant des troubles des habiletés sociales.